Interdiction des téléphones portables à l’école

Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé d’interdire l’usage récréatif par les élèves des téléphones portables et autres appareils électroniques connectés dans les établissements scolaires maternels, primaires et secondaires de la Communauté française, tous réseaux confondus, dès la rentrée 2025-2026. L’objectif est d’améliorer la qualité de l’apprentissage ainsi que le climat scolaire. 

En juillet 2023, l’Unesco dévoilait une étude invitant à bannir les smartphones des classes. Selon l’organisation internationale, une simple notification reçue par un élève placerait celui-ci hors du fil de la leçon en cours durant près d’une vingtaine de minutes ! En la matière, de nombreux pays les interdisent d’ores et déjà à l’image de la France, de la Finlande, de l’Italie ou, plus récemment, des Pays-Bas, suivant ainsi les recommandations de nombreux experts en santé mentale qui considèrent les téléphones portables et autres objets connectés comme des éléments perturbateurs.  

  

« En s’inscrivant dans cette démarche, le Gouvernement vise deux objectifs : l’amélioration de la concentration des élèves et un environnement d’apprentissage plus sain. Mais d’autres bénéfices sont également à relever : le retour à de véritables interactions sociales, la prévention du cyberharcèlement, la réduction de la sédentarité et des troubles du sommeil, ou encore une meilleure équité, tous les élèves n’ayant pas accès à des smartphones de même gamme » explique Valérie Glatigny, Ministre de l’Education et de l’Enseignement de Promotion sociale.  

  

Yves Coppieters, Ministre de la Santé : « Nous sommes confrontés à un défi de santé publique majeur : l'hyperconnectivité des enfants. Il est essentiel de préserver leur santé physique et mentale en régulant l'usage des écrans, en particulier à l'école. L'introduction précoce des téléphones portables expose nos enfants à des risques importants, tant en termes de développement que de bien-être. Nous devons être courageux et prendre des mesures. Il ne s'agit pas de rejeter la technologie, mais d'encadrer son utilisation de manière à ce qu'elle ne devienne pas un danger pour nos jeunes. » 

 

Jusqu’à la rhéto  

Cette mesure vise à interdire l’usage récréatif des smartphones et objets connectés par les élèves jusqu’à la 6e secondaire, dans les établissements de l’enseignement maternel, primaire et secondaire, ordinaire et spécialisé, organisé ou subventionné par la Communauté française. Le Gouvernement suit ainsi les recommandations de l’OMS et de l’Unesco qui invitent à bannir les téléphones dans les classes pour les adolescents de plus de 15 ans également. Valérie Glatigny précise que « la détention d’un tel équipement par l’élève est toujours autorisée, pour autant qu’il soit éteint et rangé dès son entrée dans l’enceinte de l’établissement et jusqu’à la fin des activités qui se déroulent dans l’enceinte de l’établissement ».  

 

Cependant, cette interdiction de principe ne trouve pas à s’appliquer aux usages pédagogiques des smartphones, tout comme ils peuvent être utilisés à la sortie de l’école, par exemple, quand un parent contacte son enfant pour convenir d’un lieu de rendez-vous afin de rentrer à la maison. 

  

Dans le respect de la liberté des pouvoirs organisateurs et des écoles, les nouvelles dispositions laissent le soin aux établissements scolaires de déterminer les modalités de mise en œuvre de l’interdiction (à laquelle on ne peut déroger), ainsi que des sanctions en cas de non-respect. 

 

 

Dérogation possible  

Les élèves qui présentent un handicap ou un trouble de santé qui nécessite l’utilisation d’un dispositif médical associant un équipement de communication seront bien entendu exemptés de cette interdiction.  

 

Les établissements scolaires sont invités à adapter leur règlement d’ordre intérieur d’ici le 1er janvier 2025 afin que ces nouvelles règles soient pleinement appliquées dès la rentrée 2025-2026. Cette interdiction s’accompagnera d’une éducation à l’usage responsable des outils numériques, inscrite dans le référentiel Formation manuelle, technologique et numérique.   

 

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