La Ministre de l’Aide à la Jeunesse Valérie GLATIGNY rencontrait ce jeudi les magistrats bruxellois de l’aide à la jeunesse à l’origine d’une carte blanche qui relayait les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans leur travail quotidien. Une réunion qui s’est déroulée de façon constructive et a permis d’objectiver et préciser les besoins d’un secteur essentiel mais qui n’arrivera pas à traiter seul les besoins des jeunes en difficulté.
La Ministre de l’Aide à la Jeunesse Valérie GLATIGNY : « Les témoignages des magistrats du parquet et des juges de la jeunesse m’interpellent, bien sûr. Bien que des moyens conséquents aient été débloqués depuis le début de la législature, nous devons avoir l’humilité de reconnaître que nous n’avons pas rencontré tous les besoins. Des mesures doivent être prises et le seront, notamment en termes d’objectivation de ces besoins. Les travailleurs de l’aide à la jeunesse réalisent un travail extraordinaire. Mais ils ne peuvent pas tout. Nous devons dépasser les clivages partisans et faire de l’aide à l’enfance en danger ou en difficulté une grande cause nationale. Je vais donc aussi interpeller mes collègues pour agir en amont des situations où les magistrats n’ont d’autres choix que de procéder à un placement en famille d’accueil ou en institution. »
Plusieurs enseignements ont émergé des discussions que la Ministre a pu avoir avec les magistrats :
1. Le travail de prévention (notamment le suivi en famille) est essentiel.
2. Il y a clairement eu un effet COVID, qui tend à s’estomper mais doit nous mobiliser.
3. Tout est mis en œuvre pour qu’aucun enfant ne reste sans prise en charge, mais il arrive de plus en plus souvent que le suivi n’est pas celui que souhaite le magistrat voire qu’un délai d’attente soit nécessaire ;
4. La solution viendra aussi d’une action concertée à tous les niveaux de pouvoir. L’aide à la jeunesse étant le dernier filet de sécurité des jeunes en danger et en difficulté, il subit les conséquences de problèmes structurels intervenant en amont et qui relèvent tantôt de la lutte contre la pauvreté ; tantôt du soutien à des jeunes souffrant d’un handicap ou de santé mentale ; ou encore la lutte contre le décrochage scolaire pour ne citer que ceux-ci.
5. Une attention particulière doit être réservée aux jeunes filles en difficulté.