La Ministre des Sports Valérie GLATIGNY: « La reprise du sport en général dès que la situation sanitaire le permettra reste bien entendu une priorité. Cette reprise constituerait d’ailleurs une mesure de soutien à elle seule, tant pour le sport en général que pour le sport féminin. La journée internationale du sport féminin est l’occasion de présenter 17 mesures concrètes qui poursuivent cet objectif. Les études soulignent en effet que nous disposons d’une marge de progression importante, aussi bien pour ce qui concerne la pratique sportive que pour la représentation des femmes dans les organes décisionnels du monde sportif. »
En cette journée internationale du sport féminin, la Ministre annonce le lancement d’un Plan en 5 axes pour promouvoir la pratique sportive chez les jeunes filles et les femmes, tout en favorisant une participation accrue de celles-ci dans les instances sportives en Wallonie et à Bruxelles.
I. Une marge de progression importante :
Les différentes études sur la pratique sportive montrent que l’écart de pratique sportive entre les filles et les garçons se creuse dès la préadolescence. En cinquième primaire, seulement 47,7% des filles font du sport au moins 3 fois par semaine contre 66,9% des garçons.
Si, à l’âge adulte, l’écart se resserre (52% des femmes de plus de 18 ans pratiquent une activité sportive pour 57% des hommes), le volume d’heures hebdomadaire demeure inférieure chez les femmes : 40% des femmes sportives pratiquent au maximum 2 heures par semaine alors que 74% des hommes pratiquent plus de 2 heures par semaine.
En outre, là où les femmes privilégient le sport dit « libre » tel que le jogging et le fitness, les hommes sont davantage inscrits dans des clubs.
Par ailleurs, en termes d’affiliation à une fédération sportive, 70% des affiliés sont des hommes. Sur 61 fédérations, 48 comptent plus de 50% des membres masculins et 22 plus de 75%.
Enfin, en termes de participation à la prise de décision, les femmes n’occupent que 7% des présidences de fédérations sportives belges, soit 4 fédérations sur 61 dont 4 en FWB.
Ces constats appellent à des politiques spécifiques afin d’encourager la pratique sportive chez les filles et les femmes.
II. Un plan en 5 axes :
Le plan de Valérie GLATIGNY est organisé en 17 mesures réparties en 5 axes à implémenter tout au long de la législature :
1. Chiffrer et objectiver les inégalités femmes/hommes dans le domaine du sport
En diffusant les données disponibles en matière de participation des femmes et des hommes dans le domaine sportif, qu’il s’agisse des instances décisionnelles, des fédérations sportives (participation, encadrement, arbitrage…) ou des activités ADEPS mais aussi en mesurant la présence des femmes dans les structures du mouvement sportif.
2. Encourager et favoriser la pratique sportive chez les femmes
Promouvoir les mesures préconisées par le Plan tant auprès des instances sportives (fédérations, clubs sportifs, autorités locales, Association des Fédérations Francophones du Sport Scolaire, etc.) et des parties prenantes de promotion du droit des femmes qu’auprès du grand public, notamment par une campagne de promotion sur les réseaux sociaux, les médias ainsi que via le site web de l’ADEPS
Stimuler des actions visant une pratique sportive régulière du public féminin, en incitant la mise en place de circuits encadrés pour s’initier ou se perfectionner, mais aussi par le biais de journées « découvertes des infrastructures sportives locales » et des cours d’initiation omnisports ou de cours destinés aux mamans (le cas échéant avec leur(s) enfant(s))
Le confinement puis les mesures sanitaires prises pour endiguer la pandémie de COVID19 a entraîné une explosion de la pratique sportive à domicile recourant à des outils digitaux. Fort de ce constat, il est également prévu d’amplifier la création et la diffusion des vidéos « sport à la maison », par exemple en regroupant les vidéos réalisées par les moniteurs de l’ADEPS ou en stimulant l’offre d’activités « en ligne ».
Il est également prévu d’adapter l’offre sportive de centres sportifs aux publics féminins et de veiller à l’accessibilité financière de l’offre sportive aux publics féminins précarisés en effectuant le relevé des aides accessibles pour l’exercice d’une activité sportive (CPAS, mutualités, CPAS, employeurs, pouvoirs locaux…).
3. Assurer une meilleure représentation des femmes dans les instances décisionnelles des fédérations sportives
Aujourd’hui, les conseils d’administration des fédérations et associations sportives doivent compter en leur sein au moins 20% de membres issus de l’autre sexe. L’objectif est d’augmenter cette représentativité. Il est notamment prévu d’encourager les fédérations à mettre en œuvre un plan de féminisation en leur sein.
4. Lutter contre les discriminations et les violences sexistes
En contribuant à des études et projets en lien avec la maltraitance sur les enfants (notamment les filles) dans la sphère sportive, en assurant la formation des cadres sportifs et en adaptant les outils mis à leur disposition.
5. Sensibiliser la presse à la place du sport féminin dans les médias
La Ministre rencontrera prochainement à cet effet les rédactions de la presse francophone, notamment afin d’assurer une meilleure couverture du sport féminin.